L’orgue de la cathédrale est classé monument historique. Il fut construit en 1847 par le facteur d’orgues Augustin Zeiger. Cet alsacien d’origine a conçu cet instrument en suivant les principes du théoricien allemand Töpfer qui préconisait l’usage de tuyaux dont le calcul des diamètres permet d’enrichir le médium, qui est une région sonore plus perceptible pour les auditeurs. Augustin Zeiger a construit un orgue de style romantique comme cela se pratiquait au xixe siècle. Cet orgue fit l’objet de nombreuses inventions par cet artisan. Il y mis en place une boîte expressive complexe, un levier démultiplicateur pour le décollement des soupapes, une voix humaine modulable… Un an plus tard, en 1848, il décida d’agrandir l’orgue par l’adjonction d’un gigantesque positif de dos, premier clavier de 56 notes. Durant 20 ans, l’instrument ne connut pas de modifications avant celle du neveu d’Augustin Zeiger, qui restaura l’orgue tout en y apportant de nombreuses modifications. L’instrument subira une importante modification en 1895 par la manufacture lyonnaise Charles Michel – Merklin qui dota l’orgue d’une machine pneumatique Barker pour pallier la dureté du toucher des claviers. Le siècle suivant, en 1960, un marché de restauration de l’instrument, est lancé. C’est le facteur parisien Victor Gonzalez qui décrocha le marché, l’artisan n’eut aucun concurrent. Il électrifia la transmission des claviers tout en demeurant dans un esprit néo-classique. L’instrument fut classé monument historique en 198811.