Le phénomène des maisons hantées est toujours basé sur le même schéma traditionnel : un esprit frappeur ou domestique – qui peut être le sarvan ou follet savoyard – tourmente les occupants en provoquant des phénomènes sonores, en déplaçant meubles et objets, allant jusqu’à s’attaquer aux personnes elles-mêmes, mais sans risques graves, jusqu’au jour où l’on fait appel à un prêtre pour les chasser.
La maison du Diable, à Chindrieux, n’est autre qu’un lieu-dit désignant un virage serré, entre Portout et Chanaz, avoisinant un vieux pan de mur cadastré à ce nom. Très ombragé, le verglas y est fréquent.
En dix ans, de 1975 à 1985, neuf automobilistes y ont été mortellement blessés, les deux derniers accidents sont récents, mère et fille y ont trouvé la mort, et la grand-mère était déjà décédée à quelques mètres de là, il y a dix ans.
Pourquoi ? Quant à l’oratoire récent du lieu « A la fortune », à Villette, une prédiction veut que si les travaux EDF le détruisent il y ait mort d’hommes…
Les interventions épiscopales dans les demeures hantées furent très officiellement admises jusqu’au XVIII siècle.
Un exorcisme spécial intitulé Exorcismus domus a daemonio vexatae fût donné en ce lieu et figure dans le Manuel du diocèe de Genève de 1724.